jeudi, septembre 19, 2024
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9 erreurs courantes de tri et comment les éviter

Le tri des déchets est devenu un geste incontournable pour préserver notre environnement. Pourtant, malgré les campagnes de sensibilisation, beaucoup d’entre nous commettent encore des erreurs lors du tri. Ces erreurs, qui peuvent sembler anodines, ont en réalité un impact significatif sur l’efficacité du recyclage. Décryptage de ces erreurs courantes et conseils pratiques pour les éviter.

  1. L’erreur la plus fréquente est sans doute celle des emballages non vidés. Combien de fois avons-nous jeté dans la poubelle de tri un pot de yaourt encore à moitié plein, une bouteille contenant un fond d’huile ou un sachet de chips non vidé de ses miettes ? Ces restes alimentaires, même en petite quantité, souillent les autres déchets et compromettent leur recyclage. Pour éviter cela, il est essentiel de bien vider et rincer les emballages avant de les jeter dans le bac de tri. Quelques secondes suffisent pour un geste qui a un grand impact.
  2. Autre erreur récurrente : les objets imbriqués. Un pot de yaourt dans sa barquette en carton, une pile jetée avec son blister, un magazine sous film plastique… Autant de « combinaisons » qui semblent pratiques mais qui compromettent le tri. En effet, les centres de tri ne peuvent pas séparer ces matériaux imbriqués et sont donc contraints de les diriger vers l’incinération ou l’enfouissement. La solution est simple : séparez toujours les différents éléments avant de les jeter dans les bacs correspondants.
  3. Troisième point d’attention : les matériaux non recyclables dans les poubelles de tri. Malgré les consignes, il est encore fréquent de retrouver dans les bacs jaunes des objets qui n’y ont pas leur place comme les jouets en plastique, la vaisselle cassée, les tubes de dentifrice ou encore les capsules de café. Ces « intrus » perturbent la chaîne de tri et risquent de contaminer les matériaux recyclables. En cas de doute, mieux vaut jeter dans la poubelle d’ordures ménagères plutôt que de risquer de compromettre tout un bac de tri.
  4. Autre problématique : les emballages non correctement démontés. C’est le cas par exemple des boîtes de céréales avec leur sachet plastique à l’intérieur, des yaourts avec leur opercule en aluminium, des bouteilles avec leur bouchon… Pour être correctement triés, ces éléments doivent être séparés. Un geste supplémentaire certes, mais nécessaire pour assurer un recyclage optimal.
  5. Cinquième erreur à éviter : la confusion entre les différents plastiques. Tous les plastiques ne se recyclent pas et ceux qui se recyclent ne se traitent pas de la même manière. Ainsi, les films plastiques, les pots de yaourt, les bouteilles et les barquettes ne doivent pas être mélangés. La consigne est claire : seuls les bouteilles et flacons en plastique vont dans le bac de tri. Pour le reste, il faut se référer aux consignes locales qui peuvent varier selon les territoires.
  6. Il est aussi fréquent de retrouver dans les poubelles dédiées au verre brisé de la vaisselle cassée. Or, ces déchets n’ont pas leur place avec les bouteilles et pots en verre. Leur composition différente perturbe le processus de recyclage du verre. Ils sont à jeter avec les ordures ménagères ou en déchèterie selon leur nature.
  7. Les papiers souillés ou gras (mouchoirs en papier, serviettes en papier, papier alimentaire…) sont une autre source d’erreur. Ils ne sont pas recyclables et doivent être jetés avec les ordures ménagères. Seuls les papiers propres et secs sont à déposer dans le bac de tri dédié.
  8. Les textiles posent aussi question. S’ils sont en bon état, ils peuvent être donnés à des associations. S’ils sont usés ou déchirés, ils doivent être déposés dans des bornes spécifiques pour être recyclés. Mais en aucun cas les textiles ne doivent aller dans les poubelles de tri classiques où ils risquent de perturber le processus.
  9. Enfin, les appareils électriques et électroniques ont aussi leur filière dédiée. Qu’ils fonctionnent ou non, ils doivent être apportés en déchèterie ou dans des points de collecte spécifiques. Ils contiennent des composants qui peuvent être dépollués et recyclés, mais ils ne doivent en aucun cas être jetés avec les ordures ménagères ou dans les bacs de tri.

Pour éviter toutes ces erreurs, la meilleure solution reste de bien se renseigner sur les consignes de tri locales. Elles peuvent varier d’un territoire à l’autre en fonction des installations de traitement disponibles. La plupart des collectivités mettent à disposition des guides de tri, n’hésitez pas à les consulter. En cas de doute, il est toujours préférable de jeter dans la poubelle d’ordures ménagères plutôt que de risquer de contaminer un bac entier de déchets recyclables.

Des gestes simples qui, multipliés par les millions de foyers français, ont un impact considérable sur l’efficacité du recyclage et donc sur la préservation de nos ressources. En étant attentifs à ces erreurs courantes et en adoptant les bons réflexes, nous pouvons tous contribuer à rendre le tri plus efficace. Un petit effort individuel pour un grand bénéfice collectif en faveur de l’environnement. Et n’oublions pas que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Alors, en parallèle d’un tri rigoureux, adoptons aussi des gestes de réduction à la source. Chaque geste compte !

Gilles Rousseau
Gilles Rousseau
Passionné par l'environnement et l'innovation durable, Gilles Rousseau est un expert reconnu dans le domaine des énergies renouvelables et de l'économie circulaire. Titulaire d'un doctorat en génie énergétique de l'École Polytechnique, il a consacré sa carrière à développer et promouvoir des solutions concrètes pour la transition écologique. En poste depuis 10 ans au sein du Centre National de Recherche sur les Énergies Alternatives (CNREA), il pilote des projets de R&D sur le solaire, l'éolien, l'hydrogène vert et le recyclage avancé des déchets. Conférencier apprécié, Marc Durand intervient régulièrement dans des colloques internationaux pour partager sa vision et son expertise. Il est l'auteur de nombreuses publications scientifiques et vulgarisées sur la thématique. Membre de plusieurs comités stratégiques, il conseille institutions et entreprises dans l'élaboration de leur feuille de route bas-carbone et zéro déchet. Son engagement et son approche pragmatique font de lui un acteur clé de l'émergence d'un nouveau modèle énergétique, plus propre, plus intelligent et plus responsable.
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